Aujourd’hui, on est le dimanche 5 juin, et c’est la journée mondiale de l'environnement. C’est une journée qui a pour but de sensibiliser les actions mondiales pour la protection de notre environnement.
 

Je me suis dit alors que c’est le moment parfait pour parler de la protection de l’environnement, des gestes qu’on fait au quotidien pour protéger la planète.
 

 

On va en parler aujourd’hui, mais aussi cette semaine dans mon groupe de conversation en français Ohlala French Coffee.
 

C’est un groupe de conversation bienveillant, parfait pour s’exprimer naturellement et confiance à l’oral en français. Si tu ne te sens pas encore capable de parler d’écologie en français, je t’invite justement à nous rejoindre dans ce groupe, car on apprend à parler en français de sujets complexes et de sujets de la vie quotidienne.
 

Tu n’as pas besoin de déjà savoir de parler de ce sujet pour nous rejoindre. Au contraire, le groupe est là pour t’aider à parler de n’importe quel sujet en français. 
 

 

Alors, aujourd’hui, je vais parler d’écologie, je vais exprimer mon point de vue sur l’écologie et répondre à cette question : Comment sauver notre planète ? La question est hyper dramatique !
 

Mais, ce n’est pas tout. À la fin, on analysera la grammaire que j’ai utilisée pour parler de ce sujet et spoiler je vais beaucoup utiliser le subjonctif. Car, naturellement, on utilise le subjonctif pour exprimer un point de vue, un jugement ou un sentiment personnel et aussi pour exprimer l’obligation.
 

Si tu as déjà quelques notions de subjonctif, alors cette leçon est parfaite pour toi. Ça va te permettre de réviser le subjonctif, de voir différentes utilisations du subjonctif et de voir comment on peut utiliser le subjonctif dans une conversation. 
 

 

Comment sauver notre planète ?
 

En ce moment, c’est pas la joie : pandémie, guerre et réchauffement climatique ! Honnêtement, parmi ces trois choses, celle qui me fait le plus peur, c’est le réchauffement climatique, je dirais même le dérèglement climatique.
 

Ça fait un moment qu’on est conscient de ce qui se passe, mais j’ai l’impression qu’on ne fait pas grand-chose, que tout le monde a la flemme de régler le problème.
 

J’ai eu une prise de conscience, il n’y a pas si longtemps : il ne faut plus qu’on compte sur les politiques, notre gouvernement, les personnes de pouvoir pour sauver notre planète.
 

Ça ne sert à rien ! Ils ne font rien ou pas grand-chose, pas assez de choses en tout cas.
 

Je pense que c’est à nous d’agir ! Je ne pense pas que les personnes de pouvoir fassent quelque chose, ils ne vont pas nous sauver.
 

J’aime beaucoup la citation de Confucius qui dit : celui qui déplace une montagne commence par déplacer de petites pierres.
 

Imaginons ! Si chacun de nous déplace une petite pierre, en un rien de temps, on arriverait à déplacer cette montagne ! En gros, c’est nécessaire que nous tous agissions même un tout petit peu, pour arriver à sauver notre planète.
 

Et je pense qu’honnêtement que si on commence à tous faire des gestes pour l’environnement dans notre quotidien, on arrivera à des résultats beaucoup plus efficaces que les promesses dans le vent de la COP21.
 

Mais pour ça, il faut que tout le monde ait conscience de la situation. On ne doit pas penser à notre confort en premier, mais au confort de notre maison, la Terre.
 

Ouais, c’est pas facile, c’est chiant parfois ! Mais, c’est nécessaire ! 
 

Je ne sais pas s’il est trop tard ou pas. J’ai peur qu’il soit trop tard. Et je ne sais pas où est le point de non-retour.
 

Mais, je ne pense pas qu’on doive être pessimiste. Il faut espérer et surtout agir.
 

Ça peut passer par de petites actions comme couper l’eau quand on se brosse les dents, faire attention aux emballages et à acheter le moins de plastique possible.
 

Ça peut être des actions plus importantes comme se déplacer à vélo ou à pied au lieu de prendre la voiture, réduire sa consommation de viande, manger local, limiter les produits industriels.
 

Et ça peut être des actions radicales comme ne plus manger de viande, acheter une voiture électrique, ne plus prendre l’avion.

 

On peut commencer petit et évoluer au fur et à mesure. L’important, c'est d’au moins en avoir conscience et de faire quelque chose, même une petite chose.
 

 

Vocabulaire :

*le réchauffement climatique = augmentation de la température moyenne de la Terre.

*le dérèglement climatique = perturbation durable du climat

*avoir la flemme = ne pas avoir l'énergie ni l'envie de faire quelque chose

*une pierre = 🪨

*en un rien de temps = très rapidement

*agir = faire quelque chose

*Une promesse dans le vent = une promesse non respectée

*chiant(e) = embêtant(e), qui dérange

*un point de non-retour = une limite sans retour possible

*un emballage = enveloppe d'un produit

*au fur et à mesure = petit à petit, progressivement

 

Analyse de la grammaire (le subjonctif) :

Maintenant, on va rentrer dans le dur et analyser la grammaire, notamment le fameux, le terrible, le mal aimé : le subjonctif !
 

Évidemment, je n’ai pas utilisé uniquement le subjonctif quand j’ai parlé. On ne l’utilise pas à chaque phrase. Ça ne sera pas du tout naturel, sinon. Mais, je l’ai beaucoup utilisé, je pense. Je suis vraiment restée naturelle dans mon épilogue. On va analyser ça !
 

On va les revoir dans un premier temps et on va les classer en fonction de ce qu’elles expriment.
 

 

L’expression d’un avis, d’une opinion :
 

J’ai donné mon avis sur l’écologie et j’ai utilisé quelques phrases avec le subjonctif pour ça. J’ai notamment utilisé la structure : “Je ne pense pas que
 

Je ne pense pas que les personnes de pouvoir fasse quelque chose,…

Mais, je ne pense pas qu’on doive être pessimiste.
 

Après “JE NE PENSE PAS QUE”, on utilise le subjonctif.
 

Par contre, après “JE PENSE QUE”, on utilise l’indicatif (le présent, le futur simple, le passé composé, etc), par exemple :
 

Je pense que c’est à nous d’agir !

Et je pense qu’honnêtement que si on commence à tous faire des gestes pour l’environnement dans notre quotidien, on arrivera à des résultats beaucoup plus efficaces que la COP21.
 

Je sais, c’est embêtant !
 

Ce que je conseille toujours à mes étudiants quand je leur explique l’utilisation du subjonctif, c’est d’imaginer une échelle, une graduation avec tout en haut 100% de certitude et tout en bas 0% de certitude et une barre au milieu avec 50% de certitude.
 

Exprimer la certitude en français (subjonctif ou indicatif)

Si notre phrase exprime un fait dont on est moins de 50% certain, on utilisera le subjonctif.
 

À l’inverse, si notre phrase exprime un fait dont on est plus de 50% certain, sûr, on utilisera l’indicatif.
 

C’est la logique que respecte les locutions “JE PENSE QUE” / “JE CROIS QUE” / “JE TROUVE QUE” et les mêmes phrases à la forme négative.
 

Si j’utilise : “JE PENSE QUE” / “JE CROIS QUE” / “JE TROUVE QUE”, je suis à plus de 50% de certitude donc, j’utilise l’indicatif.
 

Si j’utilise : “JE NE PENSE PAS QUE” / “JE NE CROIS PAS QUE” / “JE NE TROUVE PAS QUE”, je suis à moins de 50% de certitude donc, j’utilise le subjonctif.
 

Je pense / Je ne pense pas subjonctif ou indicatif

Ça va ? Je ne vous ai pas perdus ? Ok, passons à la suite.
 

 

Exprimer l’obligation :
 

J’ai aussi utilisé des phrases qui expriment l’obligation, la nécessité face au problème qu’est le dérèglement climatique :
 

…il ne faut plus qu’on compte sur les politiques, notre gouvernement, les personnes de pouvoir pour sauver notre planète.

En gros, c’est nécessaire que nous tous agissions même un tout petit peu, pour arriver à sauver notre planète.

Mais pour ça, il faut que tout le monde ait conscience de la situation.

C’est nécessaire avant qu’il soit trop tard et qu’on ne puisse plus revenir en arrière.
 

Après des phrases qui expriment l’obligation comme : “IL FAUT QUE ” ou “IL NE FAUT PAS QUE” et “C’EST NÉCESSAIRE QUE”, j’utilise le subjonctif.
 

Le subjonctif, on l’utilise quand on exprime quelque chose d’abstrait, quelque chose qui n’existe pas, qui n’est pas encore arrivé, quelque chose de très personnel qui n’est pas une vérité absolue.
 

L’obligation, la nécessité qu’exprime quelqu’un n’est pas forcément vrai pour tout le monde, ce n’est pas une réalité, donc on utilise le subjonctif.
 

 

Exprimer un sentiment :
 

De la même façon, je vais utiliser le subjonctif quand j’exprime un sentiment, par exemple :
 

J’ai peur qu’il soit trop tard.
 

Un sentiment, c’est personnel. Ce n’est pas concret, c’est abstrait, c’est subjectif. Alors, j’utilise le subjonctif.
 

 

Voilà, j’espère que cette leçon t’a plu ! Et si tu veux aller plus loin, viens discuter et pratiquer ton français avec nous dans mon groupe de conversation, le French Coffee. Je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures, en français bien sûr.